Certains « buzz words » et tendances envahissent nos esprits comme : « big data », agilité, «design thinking», intelligence artificielle, virage vert, marketing RH, crise sanitaire, responsabilité sociale des entreprises. Loin de nous l’idée de rejeter ces tendances ou des les dénigrer. Mais la multiplication des contenus et de concepts diffusés sur les médias sociaux, et de formations qui nous sont offertes, créent une certaine pression sur les dirigeants. Quelle voie suivre ? Sommes-nous en retard? Qu’est-ce qui est urgent, ou important? Raison de plus pour prendre un temps d’arrêt pour faire les bons choix stratégiques et amorcer un virage, à la mesure de nos moyens !
Les entreprises responsables et qui pensent à long terme sont plus résilientes
» L’homme qui regarde avec son esprit voit plus loin que l’horizon » selon un proverbe de Saint-Exupéry « . Dans un article paru dans le journal les Affaires, François Normand affirme que les entreprises qui pensent à long terme et qui sont responsables sont plus résilientes[1]. En effet, des études démontrent que les PME responsables s’en sortent mieux que celles qui ne le sont pas. Et les banquiers le constatent. Ces entreprises sont plus structurées et plus attrayantes. Puisque nous savons tous que l’horizon est un peu gris actuellement. Il est temps de s’engager dans un virage à long terme.
Contrer la perception que le virage vert ou durable est une tâche de plus
Selon la norme BNQ 21 000, (Bureau de Normalisation du Québec) en développement durable, il s’agit d’un processus d’une durée d’environ 11 mois. Mais rien n’empêche d’entamer un virage vert de façon progressive. Ce sont les premiers pas les plus difficiles. Plusieurs avancent une action à la fois, pour transformer peu à peu leurs habitudes, leur culture. « Elles misent sur la patience et la persévérance du jardinier pour compléter un véritable virage vert »[2]. Celles-ci vont en tirer des bénéfices à plusieurs niveaux. Une meilleure image :
- auprès du personnel, des clients, des actionnaires;
- une meilleure rétention du personnel, car elles donnent un sens nouveau à leurs employés;
- création d’emplois locaux;
- et au final, une diminution de leur empreinte carbone.
Des études ont démontré depuis longtemps, selon le BNQ, le lien de cause à effet pour celles qui se dotent d’une culture de développement durable.
L’altruisme, c’est payant !
Les pratiques responsables ou durables ne concernent pas uniquement l’environnement, mais aussi les dimensions sociales, économiques d’éthique ou de gouvernance. Les entreprises altruistes ne comptent pas sur des bénéfices à court terme. Ce qu’elles obtiennent en retour : l’attachement de leurs salariés et clients [3]! L’ordre d’importance devient alors: les salariés, les clients, les fournisseurs et les collectivités locales.
Ce n’est pas une question d’idéologie, mais plutôt une préoccupation, une culture à développer
Certains pourraient voir dans ce texte, une philosophie humaniste des années 60 ou le discours de groupes écologistes. Mais il faut justement éviter de tomber dans ces pièges ou les étiquettes. Comme je suis notamment géographe de formation et que j’ai un assez long parcours dans la gestion et le conseil auprès d’organismes à but non lucratif, j’ai eu la chance de participer à plusieurs projets positifs pour la société, sans nécessairement que ce soit axé sur le développement durable ou responsable. Mais ces valeurs étaient présentes, même si nous n’avions pas une démarche formelle de développement durable. Maintenant l’heure est venue de faire davantage et mieux.
Il est temps de passer à un autre niveau, pour notre bien et celui des autres
Depuis la pandémie, le virage vert ou durable est devenu une préoccupation plus importante et même une priorité pour moi. Il faut passer à un autre niveau. Bien qu’on parle de réchauffement climatique depuis plus de 30 ans, nous constatons tous que l’environnement change de plus en plus rapidement. Heureusement, aujourd’hui il existe une foule d’outils, d’expertise, d’organismes qui œuvrent dans cette voie et peuvent nous guider. J’y reviendrai dans un autre article. Toutefois, l’essentiel ce n’est pas de suivre la recette parfaitement ou d’en faire une profession de foi. L’essentiel est de prendre conscience et de commencer à agir individuellement et collectivement maintenant dans nos familles, nos entreprises, nos communautés..
Intégrer la responsabilité sociale dans une planification stratégique, c’est possible
Nous avons en main des outils et accès à un réseau de ressources pour vous accompagner et vous aider à prendre en compte ces principes dans le cadre de nos interventions. Nous sommes nous-mêmes engagés dans une démarche d’amélioration pour intégrer des outils et pratiques pour mieux vous soutenir dans cette voie. Alors allons-y ensemble! Vos employés, vos fournisseurs, vos clients seront heureux de découvrir que ces aspects font partie intégrante de vos produits, vos services. C’est une excellente façon de créer une valeur ajoutée et de donner un sens à vos activités. Si les bénéfices ne sont pas visibles ou mesurables financièrement à court terme, ils apporteront certainement une certaine satisfaction ou une fierté dans vos organisations.
Visitez notamment ces site ou articles pour aller plus loin sur la question :
- https://unpointcinq.ca
- http://www.crebsl.com/documents/pdf/matieres_residuelles/entreprendre_un_virage_vert.pdf
- https://theconversation.com/entreprises-et-objectifs-de-developpement-durable-le-flou-en-mouvement-133263
- https://www.fondsecoleader.ca/
À condition que les « bottines suivent les babines »
Les gestes sont plus forts que les paroles et les belles images ou campagnes marketing. Et votre impact sera plus grand si votre démarche est authentique et transparente. Pour en savoir plus sur notre approche visitez la page : Planification stratégique
[1] Source : Les affaires « Les entreprises responsables sont plus résilientes », 11 novembre 2020.
[2] Source : Vers le vert, au-delà du Marketing, les affaires, 25 février 2021.
[3] Source : « Les bienfaits insoupçonnés de l’altruisme, par Olivier Schmouker, Les affaires, 11 novembre 2020.